Paroles de Galeristes
Mardi 15 février

Avec Christine Ollier, directrice de la galerie Les filles du calvaire et Lucile Corty, directrice de la galerie Lucile Corty.

De 18h à 21h30
Auditorium de l’INHA

Institut National d’Histoire de l’Art, Galerie Colbert,
2, rue Vivienne
75002 Paris


Galerie Les filles du calvaire, Paris.

La galerie Les filles du calvaire est née de la volonté de Stéphane Magnan, industriel et « mécène » (bien qu’il n’use pas lui-même de ce terme), de bâtir un outil économique pour soutenir la création contemporaine.

La galerie qu’il a conçue en complicité avec Christine Ollier, professionnelle de l’art, est installée depuis 1996 dans un bâtiment sur deux niveaux, au nord du Marais, dans une zone désormais au coeur de l’art contemporain. Leurs activités étant uniquement concentrées sur un premier marché, ils ont choisi d’ouvrir en 2001 une deuxième galerie à Bruxelles avec une programmation indépendante, afin de se constituer une clientèle complémentaire et s’autoriser un élargissement de leur liste d’artistes, ainsi que pour augmenter leur capacité de diffusion à l’international. Après neuf années d’activités en Belgique, ils ont préféré récemment fermer ce deuxième espace, et ce pour des raisons de gestion humaine et en considération du peu de rapport financier de l’effort fourni.

La programmation de la galerie comporte trois axes majeurs : la peinture abstraite des années 1980 à nos jours, la photographie et son développement dans les années 1980 à 2000 autour de la problématique de l’image, et dans une certaine mesure l’installation en sculpture et en vidéo.Dès le départ, Stéphane Magnan et Christine Ollier se sont fixés des objectifs à la hauteur de leurs rêves tant sur un plan marchand, avec la volonté de construire une galerie française d’envergure internationale à moyen terme, que sur un plan intellectuel, en cherchant à repenser les problématiques d’une telle structure dans le contexte actuel. Ils ont ainsi développé activement la diffusion de leurs artistes en participant, dès le départ, à de nombreuses foires mais aussi en initiant ou en participant à des coproductions institutionnelles, qui se traduisent par une moyenne annuelle d’une trentaine d’expositions extérieures et par l’édition de plus de 80 publications en seize ans. De même, la mise en réseau constitue un axe stratégique important et aboutit ponctuellement à des projets d’envergure tel que Paris/Brooklyn en 2001, événement désormais institutionnel et repris depuis lors par Cultures France. Dans le même ordre d’idée, ils développent des collaborations avec des critiques et commissaires, non seulement pour les éditions mais également en les invitant à intervenir pour des expositions, enrichissant ainsi la réflexion artistique de la galerie.

La conférence propose de découvrir les spécificités de la galerie Les filles du calvaire, ainsi que d’explorer la relation entre galeriste et collectionneur, à travers une discussion croisée entre : Christine Ollier, directrice artistique de la galerie Les filles du calvaire, Charlotte Boudon, directrice de la galerie et une de ses trois fidèles collaboratrices, et Nicolas Libert, ami et collectionneur.
Cette rencontre est organisée par Adélaïde Laoufi-Boucher et Zuzana Pacakova.


Galerie Lucile Corty, Paris

Après des expériences professionnelles au PS1 à New York ou encore à la galerie Air de Paris, Lucile Corty a ouvert sa propre galerie dans le marais à Paris en décembre 2007. Depuis son ouverture, la galerie a rapidement su attirer l’attention du milieu de l’art et a eu l’opportunité de participer à des foires internationales comme la FIAC à Paris ou LISTE à Bâle. Cette jeune galerie a maintenant une place majeure dans le paysage artistique parisien.

Son programme s’attache à représenter une sélection d’artistes français et étrangers émergents qui développent des pratiques artistiques diverses, entre performance, pho­tographie, peinture ou sculpture. Ne privilégiant aucun medium, Lucile Corty travaille ainsi à mettre en avant l’univers et la singularité de chacun de ses artistes que sont : Roxane Borujerdi, David Ivar Herman Dune aka Yaya, Marlie Mul, Emilie Pitoiset, Aurélien Porte, Thomas Schmidt, Pavel Strnad et We Are The Painters. À l’occasion de Paroles de galeriste, Lucile Corty viendra accompagnée de Thomas Schmidt.

Né en 1973, Thomas Schmidt, qui vit à présent à Paris, a fait de longs séjours en Califor­nie et en Russie. Suite à une formation aux Arts Décoratifs de Strasbourg, Thomas Sch­midt a progressivement privilégié le médium photographique. Ses photographies fonc­tionnent comme des fragments de vie, des images indicielles, qui génèrent de véritables hors-champs et laissent place au récit tant subjectif qu’universel. Il présentera en mai prochain sa deuxième exposition personnelle au sein de la galerie Lucile Corty.^
Rencontre organisée par Céline Bertin et Marie Gautier.

Courtesy Michel Verjux

Paroles de Galeristes

Séminaire préparé par les étudiants du Master 2 Sciences et Techniques de l’Exposition Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Françoise Docquiert.
En partenariat avec la Galerie des Galeries et Connaissance des Arts.

Les 25 janvier, 15 et 22 février et 29 mars 2011.
De 18h à 21h30.

Auditorium de l’INHA
Institut National d’Histoire de l’Art,
Galerie Colbert, 2 rue Vivienne
75002 Paris

Après deux années d’un séminaire consacré au Commissariat d’Exposition (publication janvier 2011), c’est au tour des galeristes d’être interrogés sur la pratique de leur métier. « Parole de galeristes » est l’occasion à travers une dizaine d’expérience de différentes générations de galeristes de mieux appréhender ce milieu.

Une règle du jeu : venir accompagné d’un artiste, d’un critique, d’un historien d’art, d’un collectionneur, d’un curateur, d’un autre galeriste, d’un écrivain ou d’un amateur. Et un choix : pour la première année, n’inviter que des femmes galeristes, très présentes dans le monde de l’art et notamment ces cinquante dernières années. A travers ces séances, il s’agira donc d’essayer de définir le travail aujourd’hui d’un marchand d’art et ses spécificités. Le monde de l’art, depuis quelques années, est bouleversé par des changements : mondialisation, affirmation politique et économique de certains pays, multiplication de manifestations nationales et internationales, nouvelles scènes émergentes, apparition de nouveaux collectionneurs… Tout cela impose de nouveaux comportements du marché de l’art et de nouveaux réseaux entre galeries.

Avec ce nouveau tissu artistique, la scène française reste d’une exceptionnelle vitalité, créant des dynamiques et des histoires nouvelles dont les artistes sont le cœur. Une nouvelle génération de galeristes s’affirme de plus en plus. Des lieux s’ouvrent dans des quartiers jusque-là peu familiers de l’art contemporain.

Structures confirmées et émergentes travaillent au quotidien avec des artistes vivants, connus ou moins connus, interrogeant différents médias. Toutes entendent afficher leur engagement pour l’art moderne et contemporain car c’est à elles qu'appartiennent le soin, la charge et parfois le souci de rechercher des artistes originaux, de les encourager dans leur travail, de les exposer, de les promouvoir et de susciter l’attachement des collectionneurs, des institutions publiques et privées, de l’intérêt de la critique. Des histoires de galeristes avec des trajectoires diverses mais qui veulent toutes affirmer la relation privilégiée du marchand et de l’artiste.

Programme

Toutes les conférences commencent avec une première invitée à 18 heures, suivie d’une seconde à 19 heures 30.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

25 janvier : Catherine Issert directrice de la galerie Catherine Issert, Saint-Paul-de-Vence et Chantal Crousel, directrice de la galerie Chantal Crousel, Paris.

15 février : Christine Ollier, directrice de la galerie Les Filles du Calvaire, Paris et Lucile Corty, directrice de la galerie Lucile Corty, Paris.

22 février : Anne Barrault, directrice de la galerie Anne Barrault, Paris et Martine Aboucaya, directrice de la galerie Martine Aboucaya Paris.

29 mars : Nathalie Boutin et Solène Guillier directrices de gb agency, Paris